Les origines

Qui sommes-nous ?

Fabienne Fong Yan

Passionnée de voyages depuis ma plus tendre enfance, je rêvais de quitter la maison de mes parents à La Montagne et de parcourir le monde – et pourtant, qu’elle est belle cette maison ! En 2006, c’était le début d’une grande aventure. Depuis, j’ai vécu à Paris, Berlin, Hanoi et Amsterdam, et adopté un mode de vie nomade.

Au fil des épisodes, vous en entendrez donc un peu plus sur mes voyages, mon métier dans la communication digitale, ma passion pour la nourriture qui s’est traduite par mon blog A la recherche du Pain perdu. Déjà dans ce projet Food & Voyage, je me questionnais sur mon identité et le mélange des cultures chinoise, française et réunionnaise en moi.

14 ans plus tard, je reviens explorer La Réunion, sa culture, ses habitants et mes racines… sous la forme de Bat’ karé.

Mathieu Abmont

Kisa mi lé ?  Voilà une question que je ne cesse de me poser depuis qu’en 2012 j’ai quitté La Réunion pour poursuivre mes études et débuter ma carrière en métropole.

Au fil des épisodes, vous m’entendrez donc parler :
– De l’Étang-Salé, là où j’ai grandi,
– De mon départ il y a 8 ans, pour rejoindre une école de commerce à Marseille,
– De mes voyages un peu partout en Europe,
– De ma passion pour l’entrepreneuriat,
– De ma vie Parisienne, où je suis installé depuis 2015,
– Et de ma famille, mes parents, mes deux frères et ma copine.

En espérant que vous vous habituiez à mon piètre accent créole !

Comment est né Bat' karé ?

L’autre jour, on m’a dit : “Tu es Chinois ?”
Et ça m’a fait réfléchir…

“Oui, je suis Chinois. Mais je suis aussi Kaf, Malgache, Zoreil, et Indien.”

Moi, on me demande souvent : “Where are you from?”

Si je dis “Je suis Française”, je vois bien que les gens attendent autre chose. Si je dis “Je suis Chinoise”, je sais bien que ce n’est pas totalement vrai. Si je dis “Je suis Réunionnaise”, alors les yeux s’écarquillent et souvent, on me dit qu’on ne savait pas qu’il y avait beaucoup de Chinois dans les Antilles…

Il n’y a aucune façon d’expliquer facilement qu’on est Réunionnais.

Quand on est le résultat d’autant de diversité, c’est parfois difficile de savoir qui on est.

En général, je réponds avec cette périphrase : “Je suis née et j’ai grandi dans une île française dans l’Océan Indien, et mes grands-parents sont chinois.”

Mais Mathieu, est-ce que ça répond à la question ?

Depuis que j’ai quitté La Réunion pour mes études et ma carrière, je n’ai cessé d’interroger mon identité.

“Kissa mi lé ?”
“Oussa mi sava ?”

A La Réunion, nous sommes tous descendants de migrants. C’est peut-être pour ça que “mi gagn pas rest terla”.

Mais après des années de vie et de voyages dans le monde entier, je me rends compte qu’au lieu de chercher qui je suis à l’extérieur de mon île, les réponses se trouvent probablement là d’où je viens.

Aujourd’hui, nous sommes à la recherche des Réunionnais qui sont un jour partis de l’île pour poursuivre leurs chemins dans leurs domaines respectifs.

Nous vivons dans un monde en perpétuel mouvement et nous nous mélangeons de plus en plus : quelque chose de bien connu à La Réunion.

Comment notre identité réunionnaise influence t-elle nos choix ?

D’ailleurs, “Cé kwé être Réyoné ?”

Pour tenter de répondre à ces questions, nous allons à la rencontre de Réunionnais, qu’ils soient sportifs, youtubers, cuisiniers, chefs d’entreprise, artistes ou encore journalistes… chacun a son histoire à raconter.